Posts Tagged ‘bof’

La magie du jeu vidéo : buter des sudistes au fusil d’assaut

Cette expérience que tout homme viril aimerait vivre est rendue possible par un jeu vidéo dont tout le monde se fout mais qui a timidement fait parler de lui hier à l’occasion de la sortie de la démo jouable. Et bien sûr, comme je n’avais rien de concret à faire hier soir, j’ai choisi de m’enfiler ladite démo plutôt que de regarder A New Hope pour la 5ème fois en 3 mois. C’est d’ailleurs très rigolo de tester ce jeu, car mon article prend une certaine importance vu que personne n’en parle sur le net…

Tadam...

Tadam...

Salut les copains (j’avais oublié de le caser…),

Aujourd’hui je vous propose une  exclusivité mondiale, alors respirez un grand coup et écoutez bien : Darkest of Days et le  fruit d’un petit studio et vous propose de revivre tous les gros conflits grâce à un background rigolo. Autant commencer par ce qui me plait : vous allez vivre la guerre de Sécession, chose que peu de jeux vidéo ont pris l’initiative de faire, ainsi que la première guerre mondiale. Pour une fois, on n’a pas affaire à un jeu qui nous demande de buter du nazi à tout va, et c’est ce vent de fraîcheur qui m’a poussé à downloader les 700Mo de la démo. On y incarne (d’après ce que j’ai compris, car il était tard et il est possible que je n’ai pas bien suivi les cinématiques) un membre d’une agence du futur qui a trouvé le moyen de remonter le temps et s’en sert pour aller flâner dans les champs de bataille du monde entier, notamment ceux de la Guerre de Sécession.

La démo commence fort, nous voilà en pleine bataille de Little Big Horn. Les indiens défilent à la chaine et on les abat au fur et à mesure qu’ils passent devant nous, rien de bien folichon donc, si ce n’est le nombre d’ennemis relativement élevé. Autre satisfaction : le feeling du colt est terrible. Un mec se pointe alors et nous embarque dans une bulle géante, et paf, nous voilà dans le futur, où on nous explique notre prochaine mission : sauver un soldat nordiste, je me rappelle plus très bien pourquoi, ça n’a pas dû me marquer. S’ensuit un tutorial tout ce qu’il y a de plus classique, et on se trouve au coeur d’une bataille ma foi très bien restituée, l’adrénaline monte rapidement.

Malheureusement on se rend vite compte que le gameplay est dénué de subtilité : on fonce droit vers l’objectif en flinguant tous les uniformes gris qu’on croise, une fois arrivé au checkpoint on se rend au suivant, etc… Ce feeling très Call of Duty est accentué par le système de santé minable du « ah excuse moi deux secondes, les bords de mon écran sont rouges, laisse moi me planquer 3 secondes derrière un mur pour retrouver tout ma fougue d’antan »… Sans compter la sauvegarde par checkpoint héritée des consoles qui se révèle des plus irritantes. Reste le feeling des armes d’époque bien restitué et la possibilité d’utiliser un fusil à pompe si on en possède un, le décalage est plutôt rigolo. Autre bonne idée : le système de rechargement. Lorsqu’on recharge, une jauge circulaire se remplit et quand elle est pleine, le fusil est rechargé (sans blague). Là où c’est marrant, c’est qu’un repaire est situé sur cette jauge (au quart, à la moitié ou au trois quarts, ça dépend des armes) : si on effectue un clic gauche au moment où la jauge atteint le repaire, l’arme est instantanément rechargée, mais si on se plante, le rechargement devient effroyablement lent. Ce système prometteur pourrait nous inciter à choisir entre la prise de risque et la sûreté dans le feu de l’action, malheureusement en pratique on choisira toujous la prise de risque car il est presque impossible de se rater… Il y a une autre originalité : certaines personnes entourées d’une aura bleue ne doivent pas être tuées (« sinon ça fout le bordel dans le cours de l’histoire », dixit l’instructeur), à la place ou leur envoie des petites boules en pleine poire pour les assomer. Perso les auras bleues, je leur ai fait subir le même traitement que les autres, à savoir un coup de mousquet dans la tronche, et personne ne m’a engueulé. Remarquez, il est aussi possible que j’ai raté ma cible, donc bon… Voilà, concernant le gameplay on peut aussi dire que le jeu est affreusement dirigiste et rempli de murs invisibles… Toutefois il est possible de ne pas foncer vers l’objectif et de rester cinq minutes au coeur de la bataille, juste pour le fun…

Graphiquement, Darkest of Days est plutôt moche. Il me fait beaucoup penser au moteur Source, ce qui est plutôt bon en soi, malheureusement les textures grossières donnent une impression générale de gros caca pas beau. L’avantage c’est que c’est toujours fluide avec tous les détails à fond, anti aliasing 16X, anisotrope 16X, sur une 8800 GT overclockée épaulée par un E8400 et 4Go de ddr2, avec Firefox qui tourne en fond avec 15 onglets ouverts… De plus le bousin est stable, je ne lui ai pas épargné les Alt+Tab pour lire mes mails pendant que je jouais (désolé je suis comme ça…) et il ne s’est jamais plaint.

En conclusion on a là un shoot qui a tout du FPS banal et linéaire, mais son intérêt est relevé par son approche originale et sa volonté de jouer les profs d’histoire. Son atout majeur selon moi : nous faire revivre des conflits quasi jamais abordés dans le jeu vidéo. Et rien que pour ça je vais le suivre attentivement. Cela ne suffira pas à en faire un bon jeu à mon avis, mais je vous encourage fortement à tâter la démo : sachez que je l’ai torché en seulement 45 minutes, pourtant il était tard et je ne me sentais pas l’âme d’un PGM à ce moment là…

Allez à plus les amis, stay tuned comme on dit.

Un jeu original mais plutôt moyen, démo disponible chez tous les bons plombiers depuis hier.